Jazz Magazine “Nerve Dance” review

April 2017

Né en Israël de parents marocains, élevé à Paris puis à Minneapolis, citoyen de New York, ce pluri-saxophoniste disciple de Lee Konitz et Anthony Braxton, partenaire de Paul Motian, Anthony Coleman, Tony Malaby ou Kris Davis, Michaël Attias est aussi l’un des piliers du label libertaire portugais Clean Feed. Pour ce sixième album, il a constitué, autour de son incisif alto, un nouveau quartette ébouriffant: John Hébert, compagnon fidèle de longue date, l’explosif Nasheet Waits et un nouveau venu dans sa galaxie, le pianiste expressif cubain-américain, Aruán Ortiz. La séance débute idéalement par une relecture fiévreuse d’un standard “attiasien”, Renku, pour souder la cohésion du groupe. La deuxième pièce, Nerve & Limbo, est inspirée par le son du piano du regretté Masabumi Kikuchi. La culture littéraire du leader est très pointue et lui sert également de source d’inspiration, notamment pour La Part Maudite qui fait référence à un ouvrage de Georges Bataille et pour la composition délicieusement free Pèse-Nerfs, qui reprend le titre d’un recueil d’écrits d’Antonin Artaud. Cet album alerte et ambitieux n’est jamais cérébral car il est illuminé par les esprits bienveillants d’Elvin Jones, de Charlie Parker, Mingus, Monk, Andrew Hill et Ornette Coleman. Recommandé!

– Paul Jaillet

https://michaelattias.com/wp-content/uploads/2020/03/jazzmagazine-avril-2017-nerve-dance-review1.pdf